5100 !

Communication satellitaire via Iridium établie : Alain m’a écrit hier et m’a appelée aujourd’hui pour me rapporter leurs péripéties !

Etat d’avancement du 03/07

Bonnes nouvelles, puisque le premier sommet à 5120m a été franchi dimanche avec succès et sans problème de santé à signaler, hormis le mal de crâne classique pour tout le monde. Lundi et mardi ont dû être consacrés au repos après cette course, prolongé par les fortes chutes de neige durant les deux nuits. Aujourd’hui, ils s’attaquent au deuxième sommet de la semaine. Il a l’air de faire vraiment très froid par rapport aux températures prévues : « Mais c’est vivifiant ! », rassure Alain.

Eclairage du jour : Interview du Docteur Verdier

Le docteur Verdier, cardiologue du sport, nous explique dans cette interview vidéo quelles seraient les difficultés que Paul serait susceptible de rencontrer durant son ascension.

Voici un extrait de l’interview que Guillaume a menée, quelques semaines avant le début de l’expédition :

Guillaume :

Paul a-t-il bénéficié d’un entraînement spécifique ? Quelles sont ses limitations par rapport à une personne non greffée ?

Dr Verdier :

Il existe deux limitations qu’une personne greffée est amenée à subir : la première est son débit maximum cardiaque, altéré durant la conservation temporaire du coeur pendant le transfert du donneur au receveur; la seconde est sa capacité oxydative musculaire, c’est-à-dire son rendement musculaire, amoindri par les immuno-suppresseurs.

Une coïncidence

Le dimanche 23 juin dernier, alors même que Paul, Alain et Guillaume décollaient vers les sommets boliviens, l’agence de la biomédecine diffusait comme chaque année en juin depuis 3 ans, un spot de sensibilisation de 2 min au don d’organes. Pourquoi en 2 jours cette vidéo a-t-elle déjà dépassé les 30 000 vues sur Youtube tandis que les spots des années précédentes ont à peine franchi le cap des 10 000 ?

Peut-être grâce à la notoriété de ses invités de marque, car on peut y apercevoir Gilles Lellouche, Fred Testot ou Nathalie Baye. Peut-être parce qu’il est plus facile d’assimiler un message lorsqu’il reste informatif, simple et clair. Peut-être parce que le choix de la mise en situation, par le biais du téléphone, devenu aujourd’hui une extension de l’individu,  est pertinent : les proches ne sont probablement pas à proximité, mais le téléphone oui.

Alors, qu’attend-on nous pour leur dire ?

 

PS : Pour info, ils sont bien arrivés !

J-3 : Ils sont prêts !

Dernière ligne droite avant le décollage pour La Paz ce dimanche 23 Juin. Après une recherche fructueuse de sponsors, les 3 derniers mois ont permis à l’équipe de se concentrer sur la préparation physique de Paul et la préparation logistique de l’expédition. Entre achat ou emprunt de matériel et envoi des vivres lyophilisées par la Poste restante, Paul a dû valider son ticket pour le départ en passant des tests de résistance physique sous le contrôle du Docteur Verdier.

6000m avec le coeur d’un autre – La Préparation from Hanitra on Vimeo.

Sont-ils fin prêts ? Définitivement !

La course du coeur

Paul revient tout juste de la Course du Coeur à laquelle, en indémotivable sportif, il a participé et qui a eu lieu du mercredi 27 au dimanche 31 mars 201

L'équipe de coureurs de Paul, au premier rang, deuxième en partant de la droite

L’équipe de coureurs de Paul, au premier rang, deuxième en partant de la droite

 

La Course du Coeur, qu’est-ce que c’est ? (extrait du site www.trans-forme.org)

La Course du Coeur est un événement sportif et solidaire, ancré sur la question sociétale majeure du don d’organes. Car cette course, à travers l’exploit réalisé par des coureurs greffés vise à la sensibilisation du grand public à la transplantation d’organes et par conséquent à la nécessité du don d’organes.

La Course cherche à faire progresser cette cause dans les mentalités en s’adressant au public tout au long du parcours, dans les quelques 200 communes traversées, mais aussi grâce aux médias qui relayent l’événement. La course du coeur, c’est…

  • 750 km de course à pied en relais non stop en quatre jours et quatre nuits entre Paris et Bourg Saint Maurice – Les Arcs
  • Entre 12 et 16 équipes de 14 coureurs dont 1 équipe de personnes transplantées (cœur, foie, rein, moelle osseuse, …)
  • Des étapes de 8 à 60 km et des étapes particulières : roller, bike and run, relais volants, bike and bike, etc.

Et pour Paul ?

Au départ de la course, sur la Place du Trocadéro, Paul et ses compères, vêtus de bleu des pieds à la tête (chaque équipe avait choisi une couleur) se sont élancés sous les fanfares et les encouragements des familles et amis venus les soutenir.

Pour sa première participation, la Course du Coeur de Paul a été particulièrement éreintante. Malgré son habitude de courir des 10 km, celle-ci fut d’un tout autre acabit : sur le principe, chaque membre de l’équipe court suivant ses capacités, en relai pendant 4 jours. Paul courait donc un peu plus d’une heure deux fois par jour et avait la responsibilité d’un véhicule balai.

« Les muscles souffrent et on dort peu, entre 4 et 5 heures de sommeil par jour », raconte-t-il. « Mais c’est aussi une grande occasion de faire de belles rencontres ». C’est ainsi qu’il a pu faire la connaissance de Merzouk, transplanté cardiaque depuis 2 ans, qui rêverait de participer cet été aux Jeux Mondiaux de Durban, en Afrique du Sud. Ou du Professeur Cabrol (voir photo ci-dessous) ayant participé à la première transplantation cardiaque en France en 1968. Il a aussi pu rencontrer d’autres types de greffés et partager expérience et difficultés.

Paul et le professeur Christian Chabrol

Paul et le professeur Christian Chabrol

« En participant à cette course, je ne cours pas que pour moi, j’ai l’impression de courir utile ».

Une autre démonstration de la motivation et de l’engagement : go Paul, go !