Après l’effort, le réconfort

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Relaxation et détente…

 

Après ces intenses semaines d’efforts, un petit tour par les eaux chaudes et souffrées n’est pas superflu !

Avec en prime, quelques photos autour de Sajama :

Première tentative à 6000m difficile

Une ascension haletante

L’ascension de l’Acotango ne fut vraiment pas de tout repos! Les résultats de la course sont disparates : Paul a atteint 5850 mètres, Alain est parvenu à 5950, Guillaume est arrivé au sommet à 6071m (cette mesure est commentée dans le paragraphe suivant).

La progression de Paul est encourageante par rapport à la dernière course de la semaine dernière, car il n’est désormais plus qu’à 150m de l’objectif ! Voici quelques photos prises lors de l’ascension :

Ils ont besoin de vos encouragements, vous pouvez les transmettre en envoyant vos vœux à l’adresse suivante : bolivie2013@expe.voyage Sachez qu’ils sont retransmis par sms sur leur téléphone satellite au fur et à mesure !

Eclairage du jour : l’Acotango, 6071 ou 6054 mètres ? Pourquoi existe-t-il des différences ?

Alain, grâce son ancienne vie de géomètre, nous explique les raisons pour lesquelles il peut y avoir des écarts de mesure :

Il n’existe pas de référence altimétrique mondiale partagée par tous les systèmes géodésiques. En France par exemple, le zéro provient d’une moyenne de mesure du niveau de la mer Méditerranée; cette moyenne a déjà été modifiée en 1969, elle est maintenant de 1,661 m sous le repère fondamental situé dans le local du marégraphe de Marseille.

Donc comment fait-on ? On définit des modèles nommés « géoïde ». Ces modèles représentent une « patatoïde », c’est-à-dire une sphère aplatie légèrement déformée. Il existe plusieurs modèles, notamment américains et européens. Ce géoïde est une surface de référence d’altitude zéro.
Ensuite, on choisit une projection. Il en existe 3 grands types : cylindrique, conique ou tangentielle. En France, l’armée utilise la cylindrique, et les topographes la conique (ce qui explique que l’on trouve des marques bleues et d’autres noires sur une même carte IGN). Pour les petites cartes locales ou équatoriales, on utilise la tangentielle. Passer d’un système à un autre engendre des écarts inévitables.

Les cartes boliviennes sont plutôt bonnes dans le nord, notamment dans la chaîne de la cordillère Royale car elles ont été réalisées par des cartographes allemands. Pour la partie Ouest, les cartes sont plutôt mauvaises, voire inexistantes pour l’Acotango. Dans ce cas, comment a été mesurée l’altitude ? On peut le faire par mesure directe (intersection d’angle depuis un point connu, ou angle + mesure de distance au laser), ou par mesure indirecte (photographie aérienne, différence barométrique, mesure radar par satellite). Pour la Bolivie, le plus probable serait le photographie aérienne (cas des pays ayant peu de moyens).

En résumé, les écarts peuvent provenir du référentiel (le GPS de Guillaume semble utiliser le modèle américain de base), de la projection, de la méthode de mesure. On peut ajouter un paramètre supplémentaire : la nivologie (par exemple, s’il a beaucoup neigé…on a ainsi remonté le Mont blanc de 2m récemment, soit 4810m).

Aujourd’hui, Alain observe 200 m d’écart avec Guillaume qui utilise un Forerunner 305 Garmin (4050 au lieu de 4250 m), car il utilise un altimètre barométrique (qui fonctionne avec le calcul de la pression atmosphérique). Si le temps change, il doit recaler son altimètre. Inversement, si au camp  de base son altitude change, c’est que la météo change… Avant le départ, nos compères avaient lu l’altitude de l’Acotango (6054m) dans le livre de référence de J. Biggar sur les sommets de l’Amérique du sud.

Une coïncidence

Le dimanche 23 juin dernier, alors même que Paul, Alain et Guillaume décollaient vers les sommets boliviens, l’agence de la biomédecine diffusait comme chaque année en juin depuis 3 ans, un spot de sensibilisation de 2 min au don d’organes. Pourquoi en 2 jours cette vidéo a-t-elle déjà dépassé les 30 000 vues sur Youtube tandis que les spots des années précédentes ont à peine franchi le cap des 10 000 ?

Peut-être grâce à la notoriété de ses invités de marque, car on peut y apercevoir Gilles Lellouche, Fred Testot ou Nathalie Baye. Peut-être parce qu’il est plus facile d’assimiler un message lorsqu’il reste informatif, simple et clair. Peut-être parce que le choix de la mise en situation, par le biais du téléphone, devenu aujourd’hui une extension de l’individu,  est pertinent : les proches ne sont probablement pas à proximité, mais le téléphone oui.

Alors, qu’attend-on nous pour leur dire ?

 

PS : Pour info, ils sont bien arrivés !

Via Miami !

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Une nouvelle étape importante de la préparation à l’expédition a été franchie : les billets pour la Bolivie sont pris!

Comme il n’existe aucun vol direct depuis l’Europe pour La Paz, il a fallu combiner astucieusement coût du billet et durée du trajet. « On aurait pu prendre les billets les moins chers, mais un voyage de plus de 24h avec de nombreuses escales et un complément de trajet en bus nous aurait épuisé avant même d’avoir commencé l’expédition » explique Alain. « De plus, il nous faut impérativement atterrir à La Paz, car cette ville est située sur un plateau à 3600 mètres, parfait pour l’acclimation directe en haute altitude ».

Le meilleur choix a donc été de trouver un trajet avec une escale unique ; restait à déterminer quelle ville allait être l’heureuse élue ! Entre Lima (Pérou), Bogota (Colombie) et Miami (Etats-Unis), c’est cette dernière qui a été retenue même si les démarches administratives ne sont pas les plus simples. Comme tout « traveller » contraint de poser le pied en terre américaine pour quelques heures, Alain, Paul et Guillaume devront faire une demande d’exemption de visa ESTA (Electronic System for Travel Authorization), le sésame qui leur permettra d’arriver à destination.

Le budget étant conséquent et le panel de possibilités qu’offre l’Internet mondial quasi illimité, nos compères ont dû se lever à 4 heures du matin pour pouvoir bénéficier des frais de réservations offerts. Car comme l’indique le blog conso de Le Monde, « le prix des billets varie aussi en fonction de l’heure à laquelle on les prend, dans la mesure où l’heure d’achat est un très bon estimateur du profil de l’acheteur. » Et non, il n’y a pas de petites économies !

Le voyage est donc avancé avec un départ le 23 Juin au lieu du 29 Juin. Le retour risque d’être un peu plus tumultueux car il est prévu le 17 Juillet à 22h pour une arrivée effective à Paris le… 19 Juillet à 9h ! Espérons que les sièges des avions soient suffisamment confortables pour qu’ils puissent se reposer pendant leurs 2 jours de vol…

Hanitra, pour « 6000 mètres avec le coeur d’un autre ».